j'ai trouvé ce que je cherchais, le but et le bout du voyage, dans le village de Tiebele, visité il y a presque 30 ans sous l'aile de notre ami et frère Robert Agasse, mort en France il y a 2 ans, au bout d'une vie de lumière et de galère, et qui repose en paix au pied de la concession de la grande famille, sous les eucalyptus.
j'ai rencontré le vent dans les grands arbres, la nuit et ses sons de flûtes au loin et ses coqs et ses ânes qui braillent, les étoiles, les salutations en langue kassena :"dèllè" et les mains qui se touchent et les doigts qui claquent, les sourires les regards et les palabres, les maisons en terre comme des poteries peintes, les ruines aussi et la pudeur devant le dénuement extrême, la joie des danses qui fêtent les funérailles pendant 3 jours toute la nuit.
le retour à Ouaga la grande ville poussiéreuse, marque le milieu de mon voyage, la reprise de quelque chose qui semble être du travail, le jour où dans la terre sèche le premier coup de pioche a frappé pour construire la maison en banco. les 7 apprentis maçons sont réunis autour du chef maçon Idrissa, venu de Boromo.
ce soir le rectangle des fondations est creusé.