Visite à l’artisan qui fabrique les chats, les lapins, les moutons en plastique que nous vendons dans la boutique.
Un certain mois d’aout à Paris, seule dans l’atelier, venant de recevoir d’Afrique un gros colis d’animaux fétiches (nous les appelons comme çà / c’est pour qu’ils nous apportent le bonheur) je m’apprêtais à les réexpédier chez un client au Japon. Après les avoir manipulés comptés, j’avais été traumatisée par les effluves de particules minuscules s’en échappant, et qui m’avaient gratté la gorge à faire tousser. Le tas de bestioles m’était soudainement apparu comme un charnier / je n’avais depuis qu’une idée en tête, voir comment ils étaient fabriqués.
Dans ce coin de cour, un vent doux bouge les feuilles des manguiers.
Abrités adossés à un petit muret Jo et son accolyte taillent à la lame de rasoir des sachets de plastique neuf pour affiner la fourrure synthétique des animaux. J’assiste à la démonstration de la technique, dont je ne filme que l’amorce, choisissant de voir et de garder l’essentiel dans ma mémoire. On parle de l’engin à acheter pour éliminer les chutes, Yaya pensait à un souffleur quand je visualisais un aspirateur…
En discutant d’une nouvelle collection à créer, ainsi que de l’éventualité d’utiliser le plastique recyclé qui souille la brousse aux alentours de la ville, je lui demande s’il peut faire une chenille multicolore et des moutons tranchés bicolores comme on en voit qu’ ici.
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