J'atterris en pleine nuit, il fait frais, je suis un peu déçue car
j'avais en mémoire l'effet séchoir à cheveux qu'on subit quand on sort
de l'avion. Mais c'était mieux en fin de compte ces nuits fraiches, pour le séjour laborieux que j'allais vivre pendant 15 jours. Premières vues en voiture depuis l'aéroport. Le goudron* nous amène en ville sans transition, les lumières brillent d'une activité nocturne digne des Champs Elysées, en 8 ans je vois Ouaga bien changé. Le matin je redécouvre la maison, là voilà prise dans un jardin de palmiers qui l'ombragent. Et je me souviens des premières pousses plantées ....
A la porte de la maison, le couturier utilise toujours le fer à repasser antique, aux dentelles de métal crantées, plein de braises.
* se dit de la route quand elle est goudronnée car de chaque côté du goudron - en ville même - les rues sont en piste, poussiéreuses et chaotiques, que l'on soit dans une zone pourrie ou dans un quartier d'ambassades. d'où la célèbre poussière / rouge / qui sévit à Ouaga / nous sommes dans le Sahel avec une ville grouillante de circulation.
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