Le parfum de bouc, Peter ne l ’aura jamais senti, les mots dans les bulles, il ne les aura jamais vus, car depuis ce jour-là, on ne l’a plus revu.
Un samedi par la suite, un jeune flic déguisé en racaille, est venu enquêter. Plus tard en visite au commissariat, j’ai appris qu’il avait été arrêté à Toulouse.
Un jour Laîla m’a téléphonée. J’avais perdu sa trace. Elle avait disparu avec l’été, et avait atterri à Toulouse elle aussi. On a parlé de Peter. Et comme par hasard, ce jour-là…. c’était la veille de son procès. En tout cas moi je n’y suis pas allée.
Autopsie : on reconnait bien à sa tête en bouton de cuir sa fascination pour le Grand Chic British (souvenez vous sa casquette de tweed, le nom anglais qu’il s’était donné)
A l ‘intérieur des bras j’ai mis de la poussiére, il m’a suffit de récolter quelques moutons sous les meubles de ma maison (j’en fais collection).
Ses jambes sont élastiques et ses pieds des boules de chewing-gum maché.
Son buste un flacon en plastique de liquide-vaisselle avec code-barre sur le plastron.
Ses mains sont des petites pièces trouvées à une vente des Tsé&tsé.
La musique est de Soledad Bravo, la Joan Baez du Vénézuela, que j’écoutais en boucle pendant cette période tourmentée, terminée, enterrée.
Et là je le décroche du mur, et l’enferme dans la boite à poupées. Tchao Gian Piero.
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