Malgré les rayons du printemps, l’atmosphère est pesante. Ces sommeils entrecoupés d’insomnies, de rêves trop précis, de cauchemars sirupeux, ces jours et nuits agrémentés de Laîla et de Peter me fatiguent. Je le vois encore plus à ma tête d’hallucinée dans la glace.
Un week-end je me sauve avec Antoine à la campagne. J’installe ma natte de travail sur la jeune herbe, entourée de mes instruments de couture.
Le temps passe vite, il faut rentrer à Paris. Avant de partir je décide d’emmener avec moi le crapaud qui habite dans la cave sous la maison. Un rival de Peter, le vrai prince charmant, un don de la nature mystérieuse. Je l’installe dans un bocal avec sa boue, des morceaux de son terrain de jeu, et c’est parti pour un baptême de la route.
J’espère qu’il n’aura pas eu trop mal au cœur, le voilà sommé d’embarquer dans notre aventure.
J’ai pour lui, à l’arrivée, un magnifique aquarium trouvé par Jérèm dans la rue, et je lui arrangerai un adorable jardin japonais.
Punk-attitude pour le choix du bestiau, je rentre dans l’estime de la copine destroy de Laîla.
Il est resté une semaine avec nous, sous le ficus, çà faisait un petit zoo pour les enfants.
Quelques semaines plus tard, je l'ai ramené dans sa cave.
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