Pierre, Pierrot, Pétèr, aucun nom ne venait sur le bout de ma langue quand il me fallait le nommer.
Peter Barrel Sand s’était présenté sous une double casquette.
Psychologue consultant au Tribunal de Grand Instance, abonné aux jeunes délinquants, et grand directeur artistique de LVMH. Pour tout nous dire l’image de Vuitton, c’était lui.
D’origine suisse-italienne, on en fleurait la trace dans son léger accent chantant.Il devait être homo, probablement séro. Il nous avait confié qu’il soignait un cancer du rein en bonne voie de guérison – aller-retour à Londres tous les lundis.
Le jour de notre premier rendez-vous à la boutique, il avait cherché partout sa casquette avant de partir, et failli prendre celle de Laîla qui y tenait. Elle l’avait eu pour 3 euros aux Puces de Montreuil, alors que la sienne, du même style british à carreaux , était griffé Miumiu.
Le voici pris, s’esquivant d’un revers de coude, en train de coiffer Antonia du string de raphia qu’Antonio avait commencé à tresser dans la plus pure tradition brésilienne.
Quelle histoire !
les rêves les plus forts laissent nos draps tout chiffonés et dans un désordre si vivant qu'on en est tout ailleurs, loine de ce monde terrien et trop dur.
Mille pensées à FC
Aleth
Rédigé par : Aleth | 12 avril 2006 à 14:00