Il a d'abord ouvert la porte et fait entrer mon chien qui était allé en balade, puis lui-même est entré dans la boutique.
Petit, mince, affable, bavardant avec les clientes, il s'est assis devant un tchaî et il est finalement resté presque un mois dans nos murs. Le temps pour lui de vivre un rêve et de nous emmener avec lui.
Notre futur étalagiste était plus qu'un mécène tombé du ciel, c'était un escroc récidiviste.
En mars il y a un an, nous étions en plein dans la fête des poupées.
Les miennes étaient rouges.
Les siennes étaient des mannequins de couture qu'il avait fait venir en grande pompe.
Le voici en train d'oeuvrer.
Parure de tête : tablier Mossi,
collier surpiqué Isabelle Strutz,
broche en feutre bouquet de fleurs Karin Wagner,
robe de coton indien coupe iranienne Nadia Boyer-Vidal
En arrière plan une lampe bouilloire allumée de Jean Pierre
En premier plan, poisson cerf-volant Petit-pan.
Premier choc: il avait carrément déchiré le fentes de la robe à rayures pour faire bouffer de chaque côté le voile mauritanien qui,
il faut bien le dire, faisait un magnifique jupon.
A suivre
Delfina
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